Du 9 juin au 17 juillet 1999


André Masson, après 4 ans d'exil aux États-Unis, durant la seconde guerre mondiale, où son art va durablement influencer les peintres américains, en particulier Jackson Pollock et Arshile Gorky, rentre en France en octobre 1945.

Après quelques années dans la campagne d’Aix en Provence, Masson ouvre à partir de 1959 divers domiciles à Paris : rue Sainte Anne d’abord, puis rue de Sévigné dans le Marais. « Après une vie active, il s’est trouvé que c’est à l’âge de soixante ans, que j’ai été pris de passion pour Paris. Cette ville qui possède effectivement une magie qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Paris est devenu mythique pour moi. »

L’un des aspects les plus intrigants de Paris pour Masson était les Halles, attiré surtout par le spectacle qu’offrait l’activité de ce grand marché. Masson y vit une sorte de métaphore vivante du destin mêlé des animaux, des plantes et des humains.

Sous le titre de « Féminaire de la rue Saint Denis », Masson peignit aussi de nombreux dessins, des gouaches, des peintures inspirées par ces sentinelles de l’amour qu’il observait dans le quartier Saint Merri, rue des Lombard, rue Quincampoix. Le corps féminin devenait immensité tenant lieu d’espace, devenu lieu abyssal.

En 1965, la commande par André Malraux d’un nouveau plafond pour le Théâtre de l’Odéon sur le thème de la Tragédie et de la Comédie se partageant le champs de la passion humaine, liait définitivement Masson à Paris, où il mourut dans la nuit du 27 au 28 octobre 1987, rue de Sévigné.

En 1977, la grande rétrospective organisée au MOMA à New York, exposée à Paris au Grand Palais, avait définitivement consacré son œuvre.

Son ami Louis Aragon lui avait dédié son roman « Le paysan de Paris » en 1926.